Le daim
Quentin Dupieux, Frankreich, 2019o
Die Geschichte eines Mannes, der so von seiner Designer-Hirschlederjacke besessen ist, dass er seinem Vorstadt-Leben den Rücken kehrt, sämtliche Ersparnisse verprasst und sich dem Verbrechen zuwendet.
Jean Dujardin se glisse remarquablement dans la peau de Georges, serial loser officiant dans l'univers totalement barré de Quentin Dupieux. Georges débarque dans une vallée sinistrée, affublé de son blouson en daim, fraîchement acquit pour une somme colossal. Il réserve une chambre dans un hôtel déserté et fait la connaissance de la serveuse de l’unique bar du village (Adèle Haenel), également monteuse à ses heures perdues. Georges, qui se dit cinéaste, l'embauche sur son film-documentaire dédié à son blouson. On se surprend à rire et à ressentir de la compassion pour ce personnage de crétin pathétique, amoureux de sa veste. C'est là toute la magie des films de ce réalisateur inclassable qui livre ici un thriller irrésistiblement absurde.
Ondine PerierSprechende Jacken? Quentin Dupieux, als Musiker bekannt unter dem Pseudonym Mr. Oizo, ist der Regisseur, der mit Rubber einen Film über einen Killerpneu gedreht hat. Nichts kann absurd genug sein in seinem Werk. Aber so gelungen wie Le daim ist schon lange keiner seiner Filme mehr gewesen. Mit Jean Dujardin und Adèle Haenel in den Hauptrollen geht es um Besessenheit, Einsamkeit, Filmemachen - kurz: um das ganze Leben.
Matthias LerfAlors, mine de rien, à sa façon borderline et très peu sentimentale, Quentin Dupieux parvient à filmer rien moins qu’une rencontre. Ce film à la fois inquiétant et hilarant en devient alors, oui, émouvant.
Marcos UzalSoyons clair : ceux qui goûtent peu à l’univers de Dupieux, capable de bâtir une scène autour d’un bruit d’essuie-glaces, devraient rester de marbre face au minimalisme absurde, à l’humour stagnant et à la torpeur anxiogène ici à l’œuvre. Les autres y verront une des plus belles réussites de ce drôle d’Oizo (son pseudo de musicien électro).
Nicolas Schaller